Il nous arrive souvent lors de conversation d’entendre des préjugés ou des idées « passe partout » qui viennent clore définitivement le débat. Nous croyons qu’il nous faut nous informer et balayer les contre vérités et les idées reçues. Prenons quelques exemples :

• La France ne constitue pas un pays d’immigration massive. Elle est le pays d’Europe où la croissance démographique dépend le moins de l’immigration : 20% en France contre 47% aux Pays-Bas et 82% en Espagne.
• Le taux de fécondité de la France (2 enfants/femmes) n’est pas massivement dû aux familles immigrées. En effet leur taux de fécondité ne relève celui de l’ensemble que de 0,1 enfant.
• L’immigration irrégulière n’est pas « innombrable». La France est très loin d’avoir régularisé autant d’immigrés que l’Espagne, l’Italie ou la Grèce.
• Ce n’est pas parce qu’il y a plus d’immigrés qu’il y a plus de xénophobie. Le degré de tolérance dépend d’abord de la volonté d’intégration du pays d’accueil.
• Le fait de vouloir choisir des « bons »immigrés n’empêchera pas l’arrivée d’autres immigrés car si la richesse ne va pas aux hommes, ce sera les hommes qui iront à elle.

Il nous faut sortir de l’illusion selon laquelle la France pourrait construire son avenir en laissant à l’immigration le moins de place possible. Etre responsable aujourd’hui c’est reconnaître qu’il nous faudra croître et vieillir avec l’immigration.

(Ce texte a été rédigé par la commission Immigration du CCFD 62)